Naissance d'un casoar à casque

Publié le 27/07/2021

Poussin de casoar

Le Parc de Lunaret est heureux de vous annoncer la naissance d'un jeune casoar à casque (Casuarius casuarius) le 22 mai dernier !
Un évènement qui confirme l'expérience des équipes du parc dans ce travail collectif, seulement 10 naissances ayant eu lieu en 2021 dans le monde.

Une deuxième naissance rare et exceptionnelle

Il aura fallu de la patience et de la détermination aux équipes depuis la première naissance... qui a eu lieu en 2017, 10 ans après après l'arrivée des casoars au parc !
La femelle "Walpiri", issue d'un zoo néerlandais, a de nouveau choisi cette année de s'accoupler avec le mâle "Mankurpa", venu d'Espagne.

Le poussin rayé de beige et de marron n'est malheureusement pas encore visible du public du fait des restrictions de cheminements actuelles.
Vous pourrez toutefois suivre ses aventures sur notre page facebook Zoo de Montpellier - Officiel où nous vous donnerons de ses nouvelles !

Un père attentionné et un mode d'élevage original

Chez les casoars, comme chez les émeus ou encore les nandous, c'est le mâle qui couve les oeufs et élève les poussins.
Ce dernier prépare un nid où la femelle pond 4 à 9 oeufs qui seront couvés 47 à 61 jours en moyenne. Le mâle élève ensuite les jeunes pendant 9 mois.

Le mâle devient particulièrement agressif pendant toute cette période où il apprendra aux petits à s'alimenter. Mankurpa, très protecteur, apprend ainsi à son poussin à manger des fruits comme les abricots.

Les casoars sont omnivores et opportunistes dans leur milieu naturel : ils peuvent consommer de nombreux fruits et ainsi disperser les graines de grande taille dans la forêt sur de longues distances !

Le casoar à casque, dinosaure à plumes des temps modernes

Cet oiseau de grande taille de la famille des Casuariidae a perdu la capacité de voler : son sternum est dépourvu de bréchet et ses ailes sont réduites à de petits moignons, des particularités qu'il partage avec d'autres oiseaux proches comme l'émeu ou encore les kiwis de Nouvelle-Zélande.
Le casoar est en revanche un bon coureur qui peut atteindre les 50 km/h, même en milieu forestier dense.
Les pattes du casoar sont ainsi massives et puissantes, les orteils internes portent une griffe longue d'une dizaine de centimètres : de véritables poignards qu'il peut utiliser en bondissant en avant ! Cela en fait l'un des oiseaux les plus dangereux du monde car il n'hésite pas à se défendre en cas de dérangement.

Son cou et sa face sont bleus avec deux caroncules rouges qui pendent du cou.
Le "casque" corné présent sur leur tête pourrait leur permettre de faciliter la régulation de leur température corporelle ou encore d'amplifier les sons qu'ils produisent. Ces hypothèses sont encore étudiées par des équipes de recherche, cet oiseau n'a pas livré tous ses secrets !

Une espèce à protéger

Présent en Papouasie Nouvelle-Guinée et au nord-est de l'Australie, cet oiseau habitant les forêts tropicales humides est classé en "Préoccupation mineure" sur la liste rouge de l'UICN.
Cependant, les populations de casoars à casque sont actuellement en diminution du fait de certaines activités humaines : la destruction de leur habitat, la chasse excessive, la prédation des oeufs par des animaux domestiques errants ou encore la circulation automobile sont autant de facteurs qui peuvent mettre en danger cette espèce. Ainsi, des populations de casoar ont disparu de certains territoires d'Asie du Sud-Est ces 50 dernières années.

En Europe, cette espèce fait partie d'un registre d'élevage appelé "European Studbook" (ESB). Cela permet de suivre la population de cet oiseau élevée dans les parcs européens membres de l'EAZA et ainsi optimiser les reproductions ou les échanges.

 

Diaporama

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