Vaccination annuelle des oiseaux
Chaque année, tous les oiseaux du parc sont vaccinés contre l'influenza ou grippe aviaire !
Les ibis rouges, aras de Buffon, nandous, marabouts, calaos d'Abyssinie et émeus ont tous été capturés afin de recevoir une injection du vaccin avant d'être relâchés dans leurs enclos respectifs.
Ce moyen de prévention permet de réduire le risque de contamination par le passage d’un oiseau sauvage porteur d’une souche grippale. La campagne de vaccination est réalisée quand le risque est le plus important, au moment des mouvements migratoires d'oiseaux sauvages.
Un rappel est effectué chaque année en fonction de la souche grippale qui pourrait être en circulation.
On vaccine les oiseaux en parc zoologique contre l'influenza aviaire pour plusieurs raisons :
- les oiseaux sont présentés au public, on veut donc limiter le risque de transmission de l'oiseau à l'humain,
- en cas d'épidémie déclarée dans la région, nous ne pouvons pas confiner les oiseaux sur une longue période de temps pour leur bien-être,
- si un oiseau du parc non vacciné était contaminé par un oiseau de passage, nous aurions à abattre tous les oiseaux que nous hébergeons. Ce serait dramatique notamment pour les espèces menacées d'extinction !
La capture et la contention sont réalisées avec précaution par l'équipe animalière car les pattes et les ailes des oiseaux sont particulièrement fragiles. Le maintien en contention étant également stressant pour les animaux, il faut réaliser les injections et prélèvements rapidement afin de que ce moment désagréable pour l'oiseau dure le moins longtemps possible.
On profite également de ce moment pour ausculter les oiseaux, vérifier leur puce d'identification et procéder à des prises de sang !
Des prélèvements sanguins... pour quoi faire ?
Ces prises de sang sont réalisées dans le cadre de projets de recherche réalisés en coopération avec le CIRAD et l'Université de Montpellier.
Elles permettent un suivi épidémiologique des virus du Nil occidental et Usutu. Ces virus originaires d'Afrique et présents en Europe depuis plusieurs années sont transmis aux oiseaux par des moustiques du genre Culex.
Ces virus provoquent des symptômes variables voire le décès en fonction de l'espèce d'oiseau infectée.
L'espèce humaine peut aussi être infectée par une piqûre de moustique. En revanche, nous ne pouvons pas les transmettre à d'autres moustiques en retour.
Nous sommes donc des hôtes accidentels pour ces virus qui tombent dans un "cul-de-sac".
Les symptômes sont en général absents ou légers mais des formes plus sévères sont également documentées : d’où l’importance de suivre ces virus chez les oiseaux pour évaluer les risques de transmission aux humains.