Conservation in situ
La conservation des espèces dans leurs milieux naturels
Un des objectifs majeurs des parcs zoologiques est de sensibiliser les publics sur la disparition de nombreuses espèces dont leurs pensionnaires sont les témoins (parfois les derniers). La plupart des acteurs du monde des zoos sont convaincus que contribuer à la préservation des espèces directement dans leurs milieux naturels (conservation in situ) est une des solutions les plus viables à long terme. Ce type de conservation ne peut fonctionner qu'avec la prise en compte et la participation des populations locales et la préservation des écosystèmes qui abritent les espèces, sans quoi ces dernières ne pourraient survivre même avec l'apport d'animaux issus de programmes de réintroduction.
C’est pourquoi la Ville de Montpellier, à l’initiative du zoo, soutient financièrement les projets de conservation de terrain des structures suivantes :
Le Refuge des Tortues
Le Refuge des Tortues est une association créée en 2006 qui se consacre à la gestion d'un centre d'accueil pour tortues aquatiques et
terrestres à Bessières en Haute-Garonne. Spécialisé dans la récupération de tortues exotiques. Le Refuge des Tortues souhaite créer
une station d'élevage pour l'émyde lépreuse, la tortue aquatique française la plus rare et menacée. L'objectif est de permettre l'accueil
de ces tortues dans des conditions optimales pour constituer des groupes d'élevage de conservation et de relâcher certains individus
dans des zones protégées de son aire de répartition.
Le don annuel du Zoo de Montpellier contribue à financer ce projet pour l'émyde lépreuse.
La Vulture Conservation Foundation
La VCF est la principale ONG internationale oeuvrant pour la conservation et la restauration des quatre
espèces de vautours d'Europe : le vautour fauve, le vautour moine, le vautour percnoptère et le gypaète
barbu. Elle mène des projets européens LIFE en coopérant avec de nombreux partenaires pour faciliter
l'étude, la conservation des vautours et le maintien de milieux favorables à leur implantation. Ainsi, le projet
LIFE GypConnect a pour objectif de rétablir les liens entre les populations de gypaètes barbus des Alpes et
des Pyrénées. Ce projet fait l'objet d'une coopération entre acteurs de la région Occitanie et la VCF.
Mabula Ground Hornbill Project
Mabula Ground Hornbill Project est une ONG basée en Afrique du Sud qui oeuvre depuis 1999 pour la conservation des calaos
terrestres, notamment le bucorve du sud (Bucorvus leadbeateri). Elle étudie les individus dans leur environnement, en élève
pour renforcer les populations existantes et sensibilise les habitants sur la protection de cette espèce. Elle développe plus
récemment des actions en faveur du bucorve d'Abyssinie (Bucorvus abyssinicus) avec un nouveau projet de recensement des
populations dans son aire de répartition. Le Zoo de Montpellier élève des bucorves d'Abyssinie et coordonne depuis 2020
le programme de conservation européen de cette espèce. Nous souhaitons promouvoir et soutenir l'étude et la conservation
des calaos d'Abyssinie dans leur milieu naturel.
Ainsi, les premiers dons au bénéfice du MGHP ont permis de financer le travail d'un doctorant au Ghana pour lancer des
campagnes de prospection, de recensement et d'analyses génétiques de bucorves d'Abyssinie.
The Cheetah Conservation Fund (CCF)
Le CCF est une organisation basée en Namibie fondée en 1990 par la biologiste Laurie Marker. Elle travaille principalement à l'étude
et la conservation des populations de guépards en Namibie. Le CCF sensibilise les populations locales via des programmes d'éducation
et coopère avec les fermiers pour créer des méthodes de protection des troupeaux non létales pour les guépards. Il gère également
le registre mondial des guépards élevés en captivité.
Sahara Conservation
Le Sahara Conservation a été fondé en 2004 avec pour but de répondre à la crise d'extinction qui menace la faune
sahélo-saharienne. Il assure avec des partenaires locaux des programmes de suivi, de conservation, et de réintroduction
de populations de mammifères et d'oiseaux du Sahara. Ses missions comprennent également des projets de protection
des écosystèmes désertiques et de leurs ressources naturelles qui intègrent les paramètres socio-économiques
des population locales en coopérant avec elles.
Save the Rhino International
Save the Rhino International est une fondation caritative britannique enregistrée en 1994 qui a pour but de récolter des fonds pour
des projets de conservation des rhinocéros. SRI permet ainsi de soutenir des structures oeuvrant sur le terrain en Afrique et en Asie
pour conserver les populations des différentes espèces de rhinocéros et leurs environnements avec la coopération des populations locales.
Les dons du Zoo de Montpellier finance l'achat de matériel pour les rangers de la réserve d'Hluhluwe-Umfolozi en Afrique du Sud,
qui abrite une des plus grosses populations de rhinocéros blanc d'Afrique.
Marwell Wildlife
Marwell Wildflife est la fondation du Marwell Zoo, basé en Angleterre. Elle est financée par les revenus du zoo et les dons
pour mener des projets de conservation d'espèces africaines menacées. Marwell Wildlife assure ainsi le suivi de populations
de zèbres au Kénya, participe à la sensibilisation d'écoliers à la biodiversité et permet à des chercheurs de travailler sur le terrain
avec leurs équipes.
Le Zoo de Montpellier soutient financièrement un projet de conservation des zèbres de Grévy au Kénya.
Namibia Nature Foundation
La NNF a été fondée en 1987 pour aider l'ancien Département de la Conservation de la Nature à lever et administrer des fonds pour
la conservation de la faune sauvage et la gestion des aires protégées. Elle est maintenant l'ONG namibienne la plus importante à travailler
sur la conservation de la biodiversité et des écosystèmes de Namibie et le développement durable.
Le Zoo de Montpellier finance la NNF pour les travaux du biologiste Morris Gosling sur l'étude et le suivi de populations de zèbres
de Hartmann.
Helpsimus
L'association française pour la sauvegarde du grand hapalémur, ou Helpsimus, a été créée en 2009 par Delphine Roullet, éthologue
et primatologue. Helpsimus finance à Madagascar le projet "Bamboo Lemur" pour étudier et protéger des populations de grands
hapalémurs au sud-est de l'île. Le projet sensibilise également les populations locales et coopère avec elles pour mettre en oeuvre
des actions de préservation de leur environnement. Le travail d'Helpsimus et de ses partenaires locaux a permis de faire retirer
le grand hapalémur de la liste des 25 primates les plus menacés au monde.
L'espèce reste cependant encore classée "En danger critique d'extinction".
L’Association Européenne pour l’Étude et la Conservation des Lémuriens (AEECL)
L'AEECL est une ONG créée en 1980 et dirigée par un consortium de zoos et d’universités européennes. Elle promeut la connaissance
et la conservation des lémuriens de Madagascar par la recherche scientifique, la reproduction en captivité et la protection
de leurs habitats naturels. Une de leurs priorités est le maki aux yeux turquoise, espèce très menacée mais peu connue.
L'AEECL mène des programmes de recherche, de sensibilisation et de conservation in situ à Madagascar notamment
dans la région de Sahamalaza qui a été choisie depuis 1988 pour son intérêt scientifique.
The Cikananga Conservation Breeding Center (CCBC)
Le CCBC fait partie du Cikananga Wildlife Center, créé entre 2000 et 2002 pour assister l'action du gouvernement indonésien
dans la lutte contre le commerce illégal d'espèces menacées et mettre en place des centres de sauvetage de la faune sauvage.
Au sein du centre, le CCBC a pour but de reproduire des espèces indonésiennes endémiques et menacées d'extinction
en préservant leur diversité génétique. L'objectif à long terme du CCBC est de réintroduire les animaux au sein d'habitats pouvant les accueillir.
Kalaweit
L'association Kalaweit a été fondée par Chanee, un français installé en Indonésie depuis 1998. L'association a fondé à Bornéo
et Sumatra plusieurs centres de soin et de réhabilitation de gibbons et d'autres primates issus du trafic illégal. L'autre objectif
de Kalaweit est de préserver les écosystèmes menacés par la déforestation. Pour cela, l'association rachète des parcelles
de terrain à protéger avec la coopération des villageois sur place.
Le Zoo de Montpellier soutient Kalaweit par des dons de matériel pour les vétérinaires présents sur place.