Gestion des chauves-souris tropicales et frugivores

Suite à la fermeture de la serre amazonienne en 2022, consécutive à un rapport de la Direction Départementale de Protection des Populations (DDPP) soulignant des conditions d’accueil dégradées, le Zoo de Montpellier a engagé une vaste opération de relogement des espèces exotiques qu’elle abritait, dont les chauves-souris de Seba (Carollia perspicillata), frugivores et originaires des forêts tropicales d’Amérique du Sud.
Ainsi, après un premier travail de recherche et la séparation des mâles et femelles pour stopper la reproduction, près de 400 chauve-souris ont été maintenues dans des installations temporaires ne répondant pas aux besoins de l’espèce, dans l’attente de trouver des solutions pérennes.
Grâce à la mobilisation de ses partenaires des réseaux zoologiques français, européen, et même international, 200 individus ont pu être transférés.
Pour les chauves-souris n'ayant pas pu être transférées, plusieurs alternatives ont été étudiées, notamment celle de les relâcher en milieu naturel, en Guyane ou en métropole.
De nombreux échanges ont donc été engagés avec les autorités de l’État et la communauté scientifique afin d’en étudier la faisabilité. Ces options ont finalement été écartées.
En Guyane, sur avis défavorable du Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel, du fait d’un risque écologique et sanitaire avéré lié à la consanguinité et au parasitisme de la population.
En France métropolitaine, pour les mêmes raisons mais également du fait de l’écosystème inadapté à l’espèce (tropicale et frugivore) susceptible de causer de grandes souffrances, et du risque que représente l’introduction d’une espèce exotique pour les populations locales de chauves-souris.
C’est alors qu’une nouvelle inspection réalisée par la DDPP en 2024 a conduit à une nouvelle mise en demeure exigeant la fin du maintien des chauve-souris restantes dans des conditions inadaptées.
À l’issue de ces 3 années de recherches approfondies, face à l’absence de solution viable à long terme, à la dégradation progressive de leur état de santé, et au décès régulier d’individus, il a finalement été décidé de procéder à une euthanasie pour des raisons de respect du bien-être animal.
Cette intervention encadrée et indolore a été pratiquée en février 2025, selon un protocole vétérinaire rigoureux, respectueux des individus et des exigences éthiques où une anesthésie a été pratiquée avant l'euthanasie.
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